
A la faveur d’une actualité LGBT trendy dans les diocèses allemands, belges et français, le cardinal Willem Eijk d’Utrecht (Pays-Bas) a choisi de faire hurler dans les chaumières. Son incorrigible éminence s’est penchée sur les contradictions flagrantes du camp dit-progressiste (celui qui a réalisé l’OPA sur le label, et l’a privatisé) : qu’a donc encore pu inventer un cardinal catholique pour faire éructer tant de monde ?
Je vous le donne en mille : le bougre s’est déclaré opposé à la nouvelle « liturgie » des évêques flamands en faveur des concubinages homosexuels. En clair, il a tout simplement affirmé le contresens du mariage homosexuel selon l’Église et la Genèse …, puis demandé au Pape François de stopper l’initiative flamande.
On rirait bien de cette farce si elle n’avait, malheureusement, un arrière-goût amer de vérité brutale. Ces situations de complaisances sociétales dans l’Église catholique depuis quelques temps aménagent la morale en prétendant la servir ; dès lors, comment bénir sans se cacher la lettre et l’esprit de la Bible, qui associent clairement le mariage à l’union des deux sexes ? Ceci est un constat, non une prise de position. Par son responsum, la congrégation pour la doctrine de la foi l’a rappelé le 22 février 2021. Outre nos opinions personnelles, comment un clerc peut-il sciemment tourner le dos aux documents répétés de la Tradition qu’il prétend suivre ? Comment prétendre imposer son regard comme l’expression de la volonté expresse de Dieu (la question se pose d’ailleurs à tous, aux conservateurs comme aux libéraux). Bienvenue au temps de la mort du document, de la preuve par les sources. Derrière ces options sociétales se cache en réalité un mépris de l’histoire et de ses méthodes. Agir en conscience, n’est-ce pas en premier lieu refuser de tordre la vérité à des fins arrangeantes, pour ne fâcher personne ? Si les premiers apôtres avaient interprété ainsi le message de Jésus, que resterait-il des paroles de feu de l’Évangile ?
Les progressistes labellisés ne comprendront jamais que l’on puisse admettre l’amour de deux hommes tout en objectant que le mariage s’accomplit structurellement dans la complémentarité du masculin et du féminin. Cette valeur, cette complémentarité proclamée des deux sexes, n’est plus celle de ces gens… qui sont désormais plus anti-mixitaires que leurs frères catholiques. Déjà d’inquiétants signes de divorce et de défiance entre les hommes et les femmes se font sentir.
De quelle foi serons-nous pères, si une nouvelle mode se définit comme un commandement ultime de l’amour proclamé ? N’est-ce pas un peu court, jeunes gens ? Cet importun de Cardinal excède. Il excède car il dérange. Il dérange car il objecte. Prendre le corps au sérieux et respecter l’identité des sexes, la Révolution de demain ?
A tous, en conscience, soyons vigilants !