Hommes et femmes : la nature humaine (1)

Pourquoi est-il devenu subversif de dire que notre nature humaine est intrinsèquement liée à la différence sexuelle ? Cette question abrasive s’enracine dans l’évolution politique des consciences, dans le martellement d’une nouvelle dialectique qui refuse les anciennes médiations culturelles et les remplace par un champ brut de luttes d’influence. Désormais, le discours lacrymal tire sa signification de son amertume et rejette tous les flux chronologiques : ce qui fut n’est plus. Point à la ligne. Les nouvelles générations pensantes “écrasent” les données passées comme celles d’un disque dur. Problème : devant la biologie et sa structure granitique, cette logique disjoncte.  

De fait, l’homme ne peut se concevoir sans corps, ce n’est pas un ange ni un pur esprit. La structure axiale de l’humanité est organisée en référence aux deux sexes, masculin et féminin. Toute situation intermédiaire ou extérieure à ce diptyque ne le déracine pas. C’est pourtant le rêve fou de certaines consciences que d’imposer une nouvelle structure biologique axiale, qui subvertirait la norme au profit d’exceptions psychologiques, politico-affectives ou biologiques.  

Le principe de réalité malmène ce révisionnisme sociétal, dont l’agressivité polémique ne laisse pas de surprendre. L’aveuglement nouveau qui progresse dans les sociétés plaide une lutte contre un obscurantisme religieux qui ravagerait les consciences depuis des siècles. Mais une telle maladie spirituelle aurait-elle fait tant de dégâts qu’un énoncé de La Palice ? L’effervescence numérique et sociétale conteste à hauts cris le monde des Pères, avec la complicité d’une part de ces derniers. Cette lutte démesurée passe pour réaliste par le truchement numérique et au travers des illusions numériques. Les chromosomes X et Y sont désormais congédiés au profit d’une nouvelle biologie révolutionnaire, diversitaire et transhumaniste : l’être vivant est ontologiquement ce qu’il désire être, car la volonté est sa matrice ultime. La science et la rationalité appartiennent au monde ancien, toutes leurs démonstrations seront écartées.  

Or dans les faits, aucun être ne saurait faire abstraction de l’espace qui l’entoure et de ses conditionnements personnels. Cette vérité harcèle les nouveaux prophètes de “l’homme-LEGO”. Ils la réfutent mais s’y cognent à chaque ruade : on en rendra donc responsables les personnes qui rappellent simplement les faits.  

On le sait depuis la Genèse : quand Dieu crée, il sépare pour mieux unir. La nature humaine est l’union de l’homme (Ish) et de la femme (Isha). C’est pour cette raison qu’une personne “homme” transsexuelle qui devient « femme » ne sera jamais réellement une femme, pour la raison même que le tout de la femme ne se réduit pas à son signe génital. Le signe du mensonge, c’est de suggérer une réalité parallèle en aménageant les faits subtilement, et DE NE PAS EN DEMORDRE. Ainsi en va-t-il des personnes qui entendent subvertir l’ordre sexuel axial en biologisant des désirs affectifs.

Publié par gaetanpoisson

Ancien séminariste, conférencier. Théologie catholique / Question de l'homosexualité au-delà de la rhétorique LGBTQI+

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