Avortement : les évidences de la culture contre celles de la naturé

Mercredi 23 février 2022, le Parlement français a donc adopté l’allongement de la durée légale de l’IVG à 14 semaines. Or, goupillon ou non, la biologie est formelle : à 14 semaines, on parle d’un être avec un visage qui peut froncer les sourcils ou sucer son pouce, et son crâne est formé. Par ailleurs, le cœur bat, ce qui devrait impliquer une conclusion évidente : il est en vie. Or, la “magie” des passions politiques sait contourner les évidences de la nature au profit de celles de la “culture”, et par là décréter qu’il n’est nullement question de vie. Aussi, l’IVG ne consistera pas à tuer bien qu’il faille broyer pour supprimer ce qui n’est pas… allez comprendre. 

Selon la norme juridique et l’opinion médiatique courante, le fœtus n’est pas un être vivant jusqu’à x semaines (chiffre variable selon époques et pays concernés, au gré des fluctuations législatives). Dans le même temps, on s’insurge pour la préservation de la planète, l’écologie, le règne du vivant. Un arbre, une feuille, dit-on gravement, cela vit… Mais un tout petit organisme avec un cœur qui bat déjà, cela ne vit pas. Selon Bernard Pivot – et qui songerait à le contester – les mots eux-mêmes sont « des êtres vivants ». Un simple mot, le moindre mot, aurait donc plus de vie qu’un fœtus humain en train de croître… Avouons que tout cela semble un peu étonnant, hors même toute opinion religieuse ou politique. On pourra toujours clamer qu’un bourgeon n’est pas une fleur mais, les yeux dans les yeux, qui osera dire qu’un bourgeon, ce n’est pas déjà la vie ?

Publié par gaetanpoisson

Ancien séminariste, conférencier. Théologie catholique / Question de l'homosexualité au-delà de la rhétorique LGBTQI+

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